1742, 28 juillet, Traité de Berlin

Traité de Berlin, 28 juillet 1742

entre la Hongrie et la Prusse

Le traitĂ© de Berlin de juillet 1742 est un traitĂ© signĂ© entre la Hongrie et la Prusse. Il officialisa l’accord conclu lors du traitĂ© de Breslau du 11 juin 1742, mettant fin Ă  la premiĂšre guerre de SilĂ©sie (1740-1742) et se soldant par une victoire de la Prusse.

Le traitĂ© de Berlin de juillet 1742 est un traitĂ© signĂ© entre la Hongrie et la Prusse. Il officialisa l’accord conclu lors du traitĂ© de Breslau du 11 juin 1742, mettant fin Ă  la premiĂšre guerre de SilĂ©sie (1740-1742) et se soldant par une victoire de la Prusse.

La guerre de SilĂ©sie dĂ©buta avec les revendications de la SilĂ©sie de la Prusse, jusqu’alors dominĂ©e par les Habsbourg. La Prusse profita alors de la guerre de succession d’Autriche entre Marie-ThĂ©rĂšse d’Autriche, archiduchesse d’Autriche, reine de Hongrie et de BohĂšme, et la Maison de Habsbourg (1740-1748) pour envahir la SilĂ©sie.

Par la suite, le traitĂ© de Breslau fut signĂ© le 11 juin 1742 dans un premier temps, mettant fin Ă  la guerre et cĂ©dant Ă  la Prusse, entre autres, une grande partie du territoire de SilĂ©sie. Cet accord fut officialisĂ© dans le traitĂ© de Berlin, le 28 juillet 1742. Cependant, l’Autriche restera dĂ©terminĂ©e Ă  rĂ©cupĂ©rer la SilĂ©sie et le conflit repris de 1744 Ă  1745, se concluant par le traitĂ© de Dresde le 25 dĂ©cembre 1745 puis de 1756 Ă  1763 et pris fin dĂ©finitivement avec le traitĂ© de Hubertsbourg, le 15 fĂ©vrier 1763.

Au Nom de la trÚs Sainte Trinité, PÚre, Fils et Saint Esprit.

La guerre qui s’Ă©tait Ă©levĂ©e entre Sa MajestĂ© le Roi de Prusse et Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie et de BohĂȘme, ayant Ă©tĂ© heureusement terminĂ©e par la mĂ©diation et l’entremise de Sa MajestĂ© Britannique, par les Articles PrĂ©liminaires signĂ©s Ă  Breslau le 11 juin de la prĂ©sente annĂ©e, par les Ministres munis pour cet effet des Pleins Pouvoirs nĂ©cessaires, Ă  savoir de la part de Sa MajestĂ© le Roi de Prusse, par le Sieur Henry Comte de Podewils, Son Ministre d’État et de Cabinet, Chevalier de Son Ordre Royal de l’Aigle noire, et de la part de Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie et de BohĂȘme, par Jean Comte de Hyndford, Vicomte d’Ingelsbourg & de page 2 de Nemphler, Lord Carmichael de Carmichael, Pair. de la Grande- Bretagne, Lieutenant du Roi de la GrandeBretagne dans la ComtĂ© de Lanereck, & Chevalier du trĂ©s- ancien & illustre Ordre du Chardon, Ministre PlĂ©ninipotentiaire de Sa dite MajestĂ© Britannique auprĂšs de Sa MajestĂ© le Roi de Prusse, & les Articles PrĂ©liminaires ayant Ă©tĂ© ratifiĂ©s par les deux Hautes Parties Contractantes, les dits Ministres, en vertu des mĂȘmes Pleinpouvoirs & en consĂ©quence de l’Article X. des dits PrĂ©liminaires, aprĂšs quelques pourparlers & ConfĂ©rences, font convenus des Articles suivants:

ART. 1 –
Il y aura dĂ©sormais & Ă  perpetuitĂ© une Paix inviolable, de mĂȘme qu’une sincĂšre union & parfaite amitiĂ© entre Sa MajestĂ© le Roi de Prusse, Ses HĂ©ritiers & Successeurs, & tous Ses Etats d’une part, & Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂšme, Ses HĂ©ritiers & Successeurs, Royaumes & Pays hĂ©rĂ©ditaires d’autre part, de sorte qu’à l’avenir les deux Hautes Parties Contractantes ne commettront ni permettront, qu’il se commette aucune hostilitĂ©, secrĂštement ou publiquement, directement ou indirectement, soit par les leurs ou par d’autres. Elles ne donneront non plus aucun secours aux ennemis d’aucune des deux Parties Contractantes, sous quelque prĂ©texte que ce soit, & ne feront avec eux aucune Alliance qui soit, contraire Ă  cette Paix, dĂ©rogeant mĂȘme Ă  celles, qui de part & d’autre pourraient avoir Ă©tĂ© faites par le passĂ©, en tant qu’elles seraient opposĂ©es aux prĂ©sents engagements, & Elles entretiendront toujours entre Elles une amitiĂ© indissoluble, & tacheront de maintenir l’honneur, l’avantage & la sĂ»retĂ© mutuelle, comme aussi de dĂ©tourner , autant qu’il leur sera possible, la seule voie des armes exceptĂ©e, les dommages dont l’une & l’autre des deux Parties est ou pourrait ĂȘtre menacĂ©e de quelque autre Puissance. page 3

ART. 2 –
Il y aura de part & d’autre une AmitiĂ©, gĂ©nĂ©rale, de toutes les hostilitĂ©s commises pendant la guerre, de sorte qu’on ne s’en relouvera ni s’en vengera jamais, et tant les sujets, qui ont Ă©tĂ© avant la guerre, dans le service de l’une des deux Parties, ou qui y sont entrĂ©s pendant qu’elle a durĂ©, & qui par cette dĂ©marche se sont rendus ennemis de l’autre Partie, auront Ă  jouir de tous les effets d’une pleine & entiĂšre Amnistie, ne pouvant, en raison des Avocatoires publiĂ©s de part & d’autre, ou sous quelque autre prĂ©texte imaginable, ĂȘtre inquiĂ©tĂ©s dans leurs personnes ou biens, & devant au contraire y ĂȘtre rĂ©tablis, s’ils en avaient Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ©s pendant la guerre, pourvu qu’un mois aprĂšs la publication de la prĂ©sente Paix, ils rendent la soumission, qui est due Ă  chacune des Hautes Parties Contractantes, pour ce qu’ils possĂšdent sous leur domination, en personne, ou par leurs substituts.

ART. 3 –
Convenu qu’il sera libre Ă  tous ceux qui voudront vendre leurs biens situĂ©s dans les Pays cĂ©dĂ©s Ă  Sa Ma jestĂ© le Roi de Prusse, ou transfĂ©rer leur domicile ailleurs, de pouvoir le faire pendant l’espace de cinq ans, sans payer aucun droit pour cette vente ou translocation. Et il ne doit pas ĂȘtre moins libre Ă  ceux, qui sont sujets, ou qui possĂšdent des biens sous la domination, des deux Hautes Parties Contractantes, c’est-Ă -dire de l’une ou de l’autre, de rester ou d’entrer dans le service de l’une ou de l’autre d’entre elles, selon leur bon plaisir.

ART. 4 –
La prĂ©sente Paix sera publiĂ©e d’abord, et il est dĂ©jĂ  convenu par le TraitĂ© des PrĂ©liminaires signĂ©s Ă  Breslau le 16 du mois de Juin N. S. de cette annĂ©e, entre les deux Hautes Parties Contractantes, que toutes les hostilitĂ©s page 4 Les hostilitĂ©s ont cessĂ© de part et d’autre depuis le Jour de la Signature du susdit TraitĂ© des PrĂ©liminaires, & Sa MajestĂ© le Roi de Prusse en vertu de ces PrĂ©liminaires s’est engagĂ©e Ă  retirer ses troupes seize jours aprĂšs leur Signature, dans les pays de sa domination; et qu’au cas que par ignorance des PrĂ©liminaires de la Paix, on commette ci-aprĂšs quelque hostilitĂ©, que cela ne portera aucun prĂ©judice Ă  l’exĂ©cution desdits PrĂ©liminaires & au prĂ©sent TraitĂ©, mais on sera obligĂ© de restituer les hommes & les effets, qui pourraient ĂȘtre pris ou enlevĂ©s Ă  l’avenir.

ART. 5 –
Pour obvier Ă  toutes les disputes qui pourraient naĂźtre Ă  l’avenir sur les Confins, & abolir de part & d’autre toutes les prĂ©tentions, de quelque nature qu’elles puissent ĂȘtre, Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂšme, tant pour Elle, que pour Ses HĂ©ritiers & Successeurs de l’un & de l’autre Sexe, cĂšde par le prĂ©sent TraitĂ© Ă  perpĂ©tuitĂ©, & avec toute la SouverainetĂ© & IndĂ©pendance de la Couronne de BohĂšme, Ă  Sa MajestĂ© le Roi de Prusse, Ses HĂ©ritiers & Successeurs de l’un & de l’autre Sexe, contre une Renonciation en bonne & due forme, Ă  toutes les prĂ©tentions telles qu’elles puissent ĂȘtre, pareillement en Son nom, qu’au nom de tous Ses HĂ©ritiers & Successeurs, tant la Basse que la Haute SilĂ©sie, avec le District de Katscher, appartenant autrefois Ă  la Moravie, contenant les Seigneuries & Terres suivantes: Katscher Ville & Fief, Stoltzmuths, Kuifpel, Gros-PĂ©trowitz, Ehrenberg, Krotphul, Neuforg, Langenau, Kosling & Paczedluck; bien entendu, que Sa MajestĂ© la Reine excepte la PrincipautĂ© de Tefchen, la Ville de Troppau, & ce qui est au-delĂ  de la RiviĂšre d’Oppa & les hautes montagnes ailleurs dans la Haute SilĂ©sie, aussi bien que la Seigneurie de Hennersdorff, & les autres Districts qui font partie de la Moravie, quoique enclavĂ©s page 5 dans la Haute SilĂ©fie, a savoir comme la PrincipautĂ© 1742 de Tefchen, avec les Seigneuries y appartenantes & incorporĂ©es, Bielitz, Freyftadt, Roy, Peterwitz, Reiche-waldau & Fridek avec Teutfchleuthen & Oderberg, jusqu’Ă  Pembouchure de la Riviere d’Oifa a l’Oder, reftant a Sa MajeftĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂ©mes_—les Limites commenceront des frontieres du cĂŽtĂ© de la Pologne, de sorte que les Confins de la dite PrincipautĂ© de Tefchen avec ceux des Seigneuries de Bielitz, Freyfladt, Roy, Peterwitz & Reichewaldau avec la Seigneurie de Teutfchieuthen & d’Oderberg jusqu’Ă  la riviere d’Olfa, oĂč elle tombe dans l’Oder, formeront des limites & la frontiere de Sa MajeftĂ© la Reine au dela de l’Oder.
De lĂ  en montant la riviere d’Oder le long des Confins de Tefchen & de Moravie jusqu’Ă  l’endroit oĂč la riviere d’Oppa tombe dans l’Oder, & de lĂ  en montant la riviere d’Oppa jusqu’Ă  Jegerndorf, sa ville y comprise, & de Jzgerndorf, suivant le cours de la riviere d’ Oppa, jusqu’aux frontieres de la Seigneurie d’Olbersdorff, & de lĂ  enclavure de la Moravie, oĂč est situĂ© Hennersdorff, & autres terres y appartenantes, & tout le long de cette enclavure jusqu’Ă  Bifchoffs-koppe & de lĂ  Ă  Zuckmantel; Plus outre le long d’un pe- tit ruifleau, qui coule lĂ , jusqu’Ă  Niclasdosff, & de-lĂ  jusqu’au grand chemin prĂšs de Goldsdorff, ensuite le long de cochemin, jusqu’Ă  Weidenau, Barsdorff & Jorbannesberg; De plus fuivaat le chemin par Jauernick, Hanberg, Weisbach, Uberfchaar jusqu’Ă  Weilswaffer, enfin jusqu’aux montagnes de Munfterberg, exclusivement, bien entendu que tous les endroits ci-dessus nommĂ©s, doivent appartenir a Sa MajeftĂ© la Reine.
Item toutes les autres appartenances & enclavures de la Moravie, situĂ©es en deça de Oppa (exceptĂ© le Diftrict de Katfcher, cĂ©dĂ© par le prĂ©fent TraitĂ© a Sa MajeftĂ© le Roi de Prusse) refient en leur entier & limites: moder-,page 6 modernes Ă  Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂȘme, en conformitĂ© des PrĂ©liminaires susmentionnĂ©s. Pareillement Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de Boheme, tant pour Elle que pour Ses HĂ©ritiers & Successeurs de l’un & de l’autre Sexe, cĂšde a Sa MajestĂ© le Roi de Prusse, Ses HĂ©ritiers & Successeurs de un & de l’autre Sexe, Ă  perpĂ©tuitĂ© la Ville & ChĂąteau de Glatz, & tout le ComtĂ© de ce nom,avec toute la SouverainetĂ© & IndĂ©pendance du Royaume de BohĂȘme. En Ă©change Sa MajestĂ© le Roi de Prusse renonce dans la meilleure forme, tant en Son nom, qu’en celui de Ses HĂ©ritiers & Successeurs, de l’un & de l’autre SeXe, Ă  confirmer par tous ceux, qui sont aujourd’hui en vie, Ă  perpĂ©tuitĂ©, Ă  toutes les prĂ©tentions telles qu’elles peuvent ĂȘtre, ou qu’Elle pourrait avoir et avoir, contre Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂȘme.

ART. 6 –
Sa MajestĂ© le Roi de Prusse conservera la Religion Catholique en SilĂ©sie in statu quo, ainsi que chacun des Habitants de ce Pays, aussi bien que dans les possessions, libertĂ©s & privilĂšges, qui leur appartiennent lĂ©gitimement, ainsi qu’elle a dĂ©clarĂ© Ă  son entrĂ©e dans la SilĂ©sie, sans dĂ©roger toutefois Ă  la libertĂ© entiĂšre de conscience de la Religion Protestante en SilĂ©sie, & au droit du Souverain, de sorte pourtant, que Sa MajestĂ© le Roi de Prusse ne se servira des droits du Souverain au prĂ©judice du statu quo de la Religion Catholique en SilĂ©sie.

ART. 7 –
Tous les prisonniers de part & d’autre seront immĂ© diatement Ă©largis, sans payer aucune rançon, tant Officiers, PrĂ©lats, Religieux, Officiers d’Économie, que simples Soldats, & autres sujets de Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂȘme, sous quel nom, ou de quelle condition qu’ils puissent ĂȘtre, & toutes les Contributions cesseront. page 7 cesseront en mĂȘme temps, & les plaintes qu’on pourroit faire de part & d’autre fur ce qui pourroit avoir Ă©tĂ© exigĂ© des deux cĂŽtĂ©s, Ă  l’insu des Hautes Parties Contractantes, depuis la fignature des PrĂ©liminaires, feront entiĂšrement mises en oubli, & il n’en fera plus fait mention Ă  l’avenir.

ART. 8 –
Pour mieux consolider l’amitiĂ© entre les deux Hautes Parties Contractantes, on nommera incessamment des Commissaires de part & d’autre, pour rĂ©gler le Commerce entre les Etats & fujets rĂ©ciproques, les choses restant fur le pied oĂč elles Ă©taient avant la prĂ©sente guerre, jusqu’Ă  ce qu’on soit convenu autrement, & les anciens accords au fujet du commerce & de tout ce qui y a du rapport, feront religieusement observĂ©s, & exĂ©cutĂ©s de part & d’autre.

ART. 9 –
Sa MajestĂ© le Roi de Prusse se charge du payement des sommes hypothĂ©quĂ©es fur la SilĂ©sie aux sujets d’Angleterre & de Hollande, faut toutefois Ă  Sa dite MajestĂ© d’entre, quant aux derniĂšres, en liquidation & compensation de ces dettes fur ce qui lui est dĂ» par la RĂ©publique de Hollande. Pareillement Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂȘme, se charge des sommes hypothĂ©quĂ©es fur le dit Pays de SilĂ©sie, aux Brabançons.

ART. 10 –
Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂȘme sera restituer & remettre fidĂšlement Ă  Sa MajestĂ© le Roi de Prusse, tous les Archives, Papiers, Documents, Chartes & autres, publics & particuliers, de quelque nature qu’ils puissent ĂȘtre, oĂč ils pourroient se trouver, qui regardent les Etats & Provinces cĂ©dĂ©es par la prĂ©sente Paix. page 8 Paix Ă  Sadite MajestĂ©, qui de Son cĂŽtĂ© fera Ă©galement restituer et & remettre fidĂšlement Ă  Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂšme, tous les Archives, Papiers, Documens, Chartres & autres, publics & particuliers, de quelque nature qu’ils puissent ĂȘtre, & oĂč ils pourroient se trouver, qui regardent les États, qui restent Ă  Sa MajestĂ© la reine de Hongrie & de BohĂšme.

ART. 11 –
Sa MajestĂ© la reine de Hongrie & de BohĂšme renonce, tant pour Elle que pour ses HĂ©ritiers & successeurs, Ă  perpĂ©tuitĂ©, & fera renoncer aprĂšs la Pacification, les Etats du Royaume de BohĂšme, Ă  tout droit de relief, que la Couronne de BohĂšme Ă  exercĂ© jusqu’Ă  prĂ©sent, sur plusieurs Etats, Villes et Districts, appartenants anciennement Ă  la maison Ă©lectorale de Brendenbourg, de quelque nom, condition, ou nature qu’ils puissent ĂȘtre, de sorte qu’ils ne seront jamais plus regardĂ©s Ă  l’avenir comme Fiefs de la Couronne de BohĂšme, mais censĂ©s & dĂ©clarĂ©s libres de cette mouvance.

ART. 12 –
Sa MajestĂ© la reine de Hongrie & de BohĂšme s’engage et promet, d’obliger les Etats bohĂšmes, aprĂšs la Pacification, de donner un Acte de rennonciation Ă  tous les Etats dĂ©pendants autrefois de la Couronne de BohĂšme, cĂ©dĂ©s par la prĂ©sente Paix Ă  Sa MajestĂ© le Roi de Prusse, avec toute la SouverainetĂ© et l’IndĂ©pendance de la susdite Couronne.

ART. 13 –
Sa MajestĂ© la reine de Hongrie & de BohĂšme & Ses HĂ©ritiers & Successeurs, donneront dĂšs Ă  prĂ©sent, & pour toujours, Ă  Sa MajestĂ© le Roi de Prusse et ses HĂ©ritiers et Successeurs, Ă  perpĂ©tuĂ©, le titre de Duc Souverain de SilĂ©sie, & de Comte Souverain de Glatz, bien-entendu, page 9 que le mĂȘme Titre du Duc Souverain de SilĂ©sie sera pareillement donnĂ© Ă  Sa MajestĂ© la Reine de Hongrie & de BohĂšme, & Ă  Ses HĂ©ritiers et Successeurs Ă  perpĂ©tuitĂ©.

ART. 14 –
Les deux Hautes Parties Contractantes sont dĂ©jĂ  convenues par le TraitĂ© des PrĂ©liminaires signĂ©s Ă  Breslau le 11 du mois de Juin, ainsi qu’elles conviennent encore par le prĂ©sent TraitĂ© de Paix, d’y comprendre Sa MajestĂ© le Roi de la Grande-Bretagne, tant en cette qualitĂ© qu’en celle d’Électeur d’Hannovre, Sa MajestĂ© de tous ses les Russies, Sa MajestĂ© le Roi de Dannemarc, Sa MajeslĂ© le Roi de Pologne, en qualitĂ© d’Électeur de Saxe : sous la condition stipulĂ©e dans l’Article XI. du TraitĂ© des PrĂ©liminaires, les États-GĂ©nĂ©raux des Provinces-Unies des Pays-Bas, & la SĂ©rĂ©nissime Maison de Wolffenbuttel.

ART. 15 –
On est convenu, de nommer immĂ©diatement aprĂšs l’Ă©change des Ratifications du prĂ©sent TraitĂ© de Paix des Commissaires de part & d’autre, pour le rĂšglement des Limites dans la Haute SilĂ©sie, sur-le pied, oĂč cela a Ă©tĂ© stipulĂ© dans l’Article cinquiĂšme du prĂ©sent TraitĂ©.

ART. 16 –
L’Ă©change des Ratifications du prĂ©sent TraitĂ© de Paix se fera Ă  Berlin, dans l’espace de quinze Jours, Ă  compter du Jour de la Signature, ou plutĂŽt s’il est possible.
En foi de quoi nous Ministres PlĂ©nipotentiaires avons signĂ© les seize Articles du prĂ©sent TraitĂ©, & y avons apposĂ© le Cachet de nos Armes. A Berlin ce vingt-huitiĂšme de Juillet, de l’an mille sept cent & quarante-deux.

ART. SĂ©parĂ© –
Sa MajestĂ© le Roi de Prusse s’engage au paiement des sommes d’argent prĂȘtĂ©es par des particuliers SilĂ©siens au Steuer-Ambt, Ă  la BancalitĂ© et sur les Domaines de SilĂ©sir. Et les deux Hautes Parties Contractantes conviendront rĂ©ciproquement, dans un temps convenable par rapport au peiment des dettes dĂ»es aux Sujets de Sa MajestĂ© la Reine et aux particuliers Ă©trangers, qui sont hypothĂ©quĂ©es sur le Steuer-Ambt, la BancalitĂ© et les Domaines de SilĂ©sie, comme aussi des dettes dĂ»es par la BancalitĂ© et la Banque de Vienne aux particuliers Sujets de Sa MajestĂ© le Roi de Prusse.

Le texte du traitĂ© est publiĂ© in

| 1,1 Mo Wenck, t. I, pp. 739-748

Pour les références bibliographiques des recueils mentionnés ci-dessous, voy. la page consacrée aux recueils de traités

La prĂ©sente fiche a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dans la cadre du programme de stage du CERIC Ă  l’UniversitĂ© d’Aix-Marseille.

Elle a été conçue par :

Margaux Chatain (fiche de contextualisation, illustration, résumé, correction du texte intégral)

Marie Albano (correction, mise en ligne)

Pr. Romain Le Boeuf (sources, transcription du texte intégral)

Crédits image : Wikipédia