Traité de Westminster, 3 novembre 1655
entre l’Angleterre et la France

Le traité de Westminster est un traité entre la France de Louis XIV et l’Angleterre du Lord protecteur Olivier Cromwell. Il a pour but de rétablir des relations pacifiques entre les deux pays après les dissensions consécutives à la révolution anglaise de 1648. Après avoir renversé et exécuté le roi Charles Ier, le Commonwealth républicain d’Angleterre se montre hostile à la France et apporte un soutien actif aux frondeurs en lutte contre le jeune roi de France et son ministre Mazarin.
Le traité indique rétablir la paix entre les deux États et ordonne la cessation de toutes hostilités.
Outre ces dispositions militaires, le traité prévoit la liberté et l’équité du commerce maritime entre les deux pays et des conditions de voyage sûres pour les navires et équipages.
Le traité comporte également d’importantes dispositions politiques, la France s’engageant à ne pas donner asile à Charles Stuart, fils du roi Charles Ier et prétendant au trône d’Angleterre. En contrepartie, l’Angleterre s’engage à expulser de son territoire plusieurs dissidents français.
Le traité est un succès pour Cromwell et sera suivi en 1657 d’une alliance en bonne et due forme entre la France et l’Angleterre contre l’Espagne. Le Lord protecteur décède cependant l’année suivante, permettant la restauration de la monarchie anglaise et le couronnement de Charles II. Les relations entre la France et l’Angleterre se dégradent alors et un nouveau traité de paix sera conclu entre elles le 31 juillet 1667 à Breda.
Sur cet épisode des relations entre la France et l’Angleterre, voir :
à venir
Le texte du traité est publié en anglais in
| 296 Ko Jenkinson, t. 1, pp. 81-86 (en anglais)Pour les références bibliographiques des recueils mentionnés ci-dessous, voy. la page consacrée aux recueils de traités