Le traité de Versailles de juin 1919 est un traité qui met officiellement fin à la Première Guerre mondiale entre les Puissances alliées et associée et l’Allemagne. Au 20e siècle, les États européens s’affilient à différentes alliances militaires. D’un côté, la triple entente, composée de la France, le Royaume Uni et la Russie. D’un autre, la triple alliance composée de l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche-Hongrie. L’assassinat de François-Ferdinand d’Autriche, héritier du trône de l’Empire auto-hongrois, à Sarajevo le 28 juin 1914 par un Serbe, se traduit par une montée des tensions entre les deux États, qui mènera bientôt à l’entrée en guerre d’une majeure partie des États européens à travers le jeu des alliances.
La signature du traité a lieu le 28 juin 1919 dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles. Le traité de Versailles comporte 440 articles accompagnés de plusieurs annexes et couvre plusieurs centaines de pages.
Le traité tire les conséquences de la défaite de l’Allemagne, reconnue responsable de tous les dommages causés par la guerre. L’Allemagne s’engage à payer de massives réparations aux Alliés : le montant n’est pas fixé dans le traité mais sera fixé par des Tribunaux arbitraux, et s’élèvera en définitive à près de 132 milliards de Marks-Or, sans compter les autres formes de réparations des, notamment en nature.
Le traité mène à de grands bouleversements territoriaux, économiques et militaires. Sur le plan territorial, l’Allemagne perd de nombreux territoires, dont la totalité de ses colonies, qui passent sous le régime international des mandats. La France, de son côté, récupère l’Alsace et la Lorraine. Sur le plan militaire, l’Allemagne l’Allemagne est privée d’une grande partie de sa flotte et de son aviation militaires. Elle doit démanteler la quasi-totalité de son armée, pour ne garder que le minimum requis pour sa défense.
Le traité met également en place la Société des Nations et l’Organisation internationale du travail (cette dernière existe d’ailleurs toujours).
Il prévoit aussi, de façon pour ainsi dire inédite, la mise en accusation pénale de l’Empereur d’Allemagne Guillaume II de Hohenzollern, ainsi que de militaires allemands accusés de crimes de guerre. Si Guillaume II échappera au jugement, ses soldats seront bien jugés, quoique dans des conditions contestées, lors des procès de Leipzig.
Le traité fait l’objet d’une mauvaise réputation, étant souvent présentée comme la principale cause de la Seconde Guerre mondiale. Cette question est encore discutée aujourd’hui.
Les États-Unis d’Amérique, l’Empire Britannique, la France, l’Italie et le Japon, puissances désignées dans le présent Traité comme les Principales Puissances alliées et associées,
La Belgique, la Bolivie, le Brésil, la Chine, Cuba, l’Equateur, la Grèce,
le Guatémala, Haïti, le Hedjaz, le Honduras, le Libéria, le Nicaragua, le Panama, le Pérou, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, l’État Serbe-Croate- Slovène, le Siam, la Tchéco-Slovaquie et l’Uruguay,
Constituant avec les Principales Puissances ci-dessus les Puissances alliées et associées,
d’une part; Et l’Allemagne, d’autre part;
Considérant qu’à la demande du Gouvernement Impérial Allemand, un Armistice a été accordé à l’Allemagne le 11 novembre 1918 par les Principales Puissances alliées et associées) afin qu’un Traité de paix puisse être conclu avec elle, considérant que les Puissances alliées et associées sont également désireuses que la guerre, dans laquelle elles ont été successivement entraînées, directement ou indirectement, et qui a son origine dans la déclaration de guerre adressée le 28 juillet 1914 par l’Autriche Hongrie à la Serbie, dans les déclarations de guerre adressées par l’Allemagne le 1er août 1914 à la Russie et le 3 août 1914 à la France, et dans l’invasion de la Belgique, fasse place à une Paix solide, juste et durable.
A cet effet, les hautes parties contractantes représentées comme il suit Le Président des Etats-Unis d’Amérique, par:
L’Honorable Woodrow Wilson, Président des Etats-Unis, agissant tant en son nom personnel que de sa propre autorité;
L’Honorable Robert Lansing, Secrétaire d’Etat;
L’Honorable Henry White, ancien
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis à Rome et à Paris;
L’Honorable Edward M. House;
Le General Tasker H. Bliss, Représentant militaire des Etats-Unis au Conseil supérieur de Guerre;
Sa Majesté le Roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande et des Territoires Britanniques au delà des mers,
Empereur des Indes, par:
Le Très Honorable David Lloyd
George, M. P., Premier Lord de la Trésorerie et Premier Ministre;
Le Très Honorable Andrew
Bonar Law, M. P., Lord du
Sceau privé;
Le Très Honorable Vicomte Milner, G.C.B.G.C.M.G., Secrétaire d’Etat pour les Colonies;
Le Très Honorable Arthur James
Balfour, O.M.M.P. Secrétaire d’Etat pour les Affaires étrangères;
Le Très Honorable George Nicoll Barnes, M. P. Ministre sans portefeuille
Et:
pour le Dominion du Canada, par:
L’Honorable Charles Joseph Doherty, Ministre de la Justice;
L’Honorable Arthur Lewis Sifton, Ministre des douanes;
pour le Commonwealth d’Australie, par:
Le Très Honorable
William Morris Hughes, Attorney General et Premier Ministre;
Le Très Honorable Sir Joseph Cook, G.C.M.G., Ministre de la Marine;
pour l’Union Sud-Africaine, par:
Le Très Honorable Général Louis Botha, Ministre des Affaires indigènes et Premier Ministre;
Le Très Honorable Lieutenant-Général Jan Christian Smuts, K. C., Ministre de la Défense;
Pour le Dominion de la Nouvelle-Zélande, par:
Le Très Honorable William Ferguson Massey, Ministre du Travail et Premier Ministre;
Pour l’Inde, par:
Le Très Honorable Edwin Samuel Montagu, M.P., Secrétaire d’État pour l’Inde;
Le Major-Général Son Altesse Maharaja Sir Ganga Singh Babadur, Maharaja de Bikaner, G. C. S. I., G. C. I. E., G. C. V. O., K. C. B., A. D. C.;
Le Président de la République Française, par:
M. Georges Clemenceau, Président du Conseil, Ministre de la Guerre;
M. Stephen Pichon, Ministre des Affaires étrangères;
M. Louis-Lucien Klotz, Ministre des Finances;
M. André Tardieu, Commissaire général aux Affaires de guerre franco-américaines;
M. Jules Cambon, Ambassadeur de France;
Sa Majesté le Roi d’Italie, par:
Le Baron S. Sonnino, Député;
Le Marquis G. Imperiali, Sénateur, Ambassadeur de S. M. le Roi d’Italie à Londres;
M. S. Crespi, Député;
Sa Majesté l’Empereur du Japon, par:
Le Marquis Saionji, ancien Président du Conseil des Ministres;
Texte intégral en cours d’édition.